jeudi 28 février 2013

[Concert] FRANCESCA SOLLEVILLE les 15 et 16 mars à la MJC du Vieux-Lyon




en concert 
FRANCESCA SOLLEVILLE
(1ere partie Michel Marie Perraudin)
les 15 et 16 mars 2012 à 20h30
à la salle LéoFerré/MJC du Vieux Lyon

information/réservations : 0478424871/www.mjcduvieuxlyon.com
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« Les mots qui tous ont été inventés par le peuple, sont le fruit de la vie quotidienne, du rire, de la douleur, du mouvement et du travail, qui tous sont montés de la rue ou des campagnes pleins de vies et d’accents. Les mots à mesure que les peuples les inventent, sont faits prisonniers, chloroformés, étiquetés par la bourgeoisie et ses poètes. Ces mêmes mots, aujourd’hui, grâce à quelques très rares chanteurs, retournent à la rue. Francesca est un de ces tempéraments exceptionnels. Quoi qu’elle chante, où qu’elle chante, elle chante pour la rue et dans la rue. Elle s’adresse à la foule» Serge Rezvani
Nouvel album, sorti en 2012 : « la promesse à Nonna » http://www.francescasolleville.com/

Michel Marie Perraudin, chanteur sincèrement enragé !
Que de convictions dans les chansons de Michel-Marie, une envie de dire, un besoin de chanter contre la peine de mort, la guerre en Afghanistan, le silence des masses populaires face à l'injustice, ou bien lancer un appel à la fraternité. Michel-Marie a des accents de sincérité qui ne trompent pas lorsqu'il jette un regard réprobateur teinté d'optimisme sur notre société, il fait partie de ces chanteurs engagés tenus à l'écart du système parce qu'il dérange nos consciences.
[http://www.myspace.com/perraudinmichelmarie]

Mort d'Hessel : "relativement inoffensive" !


L'indignation comme mode de pensée ?
C'est le risque auquel beaucoup de nous nous sommes confrontés lorsque nous avions acheté ce petit livre qui fut un véritable succès.
Cette "colère provoquée par une action injuste", cet acte salutaire, nous l'avons tous et toutes vécu à un moment de notre militantisme, où juste avant, ce déclencheur de ce qui allait nous mener en anarchie.
Et pourtant il faut le reconnaître, cette juste colère a ses limites.
Militantes d'abord, car elle ne permet pas de s'emparer de toutes les armes intellectuelles dont l'Homme dispose, et elle laisse le soin à d'autres de la faire. C'est cette subsidiarité que l'on doit dénoncer car le "prenons nos affaires en main" n'est jamais l'acte irrémédiable issue de cette colère. Les vrp étatistes et capitalistes l'ont bien compris, soyons en sûr !
Humaines ensuite, car comment développer son individualité si l'on ne reste que sur l'indignation. Comment avancer, faire en sorte que l'on sorte grandi.e de cette tension interne qui nous permette de voir plus large, de mieux comprendre le monde qui nous entoure, d'avoir une réalité augmentée avec des outils choisis sur mesure ?
Car l'objectif que nous visons, nous militant.e.s révolutionnaires, c'est ensuite cette graduation permanente qui permet de passer enfin à la révolte salvatrice, celle qui nous libère de nos chaînes.
De l'indigné au révolté, il n'y a qu'un pas !
Du révolté au révolutionnaire, il n'y a qu'un autre pas !
Mais quels pas...

"Géographie et anarchie" de Philippe Pelletier en souscription

15 jours pour en profiter !

mercredi 27 février 2013

POUR UN 8 MARS ANTISEXISTE ET REVOLUTIONNAIRE

  
Le 8 mars 1917, la manifestation des tisserandes de Petrograd ouvrit le premier jour de la Révolution russe. Employées, étudiantes ainsi qu’ouvriers les suivirent et grossirent leurs rangs. Si les femmes de la Révolution de Février ont ouvert la marche cela n’a pas sonné le glas d’une société patriarcale opposant «La Femme» aux hommes.
  Aujourd’hui encore la société sexiste oppresse les femmes. Aussi, le 8 mars est une date symbolique qui trouve son origine dans une volonté internationaliste, socialiste et révolutionnaire : elle s’est constituée comme féminisme de classe contre un féminisme bourgeois, favorisant le sort de quelques unes. Les luttes sociales doivent toujours s’allier aux luttes féministes.
 Ainsi, nous réaffirmons la nécessité de lutter activement pour l’émancipation sociale des individu-e-s de cette société patriarcale et sexiste. Pour ce faire il faut déjà garder un oeil critique sur les avancées  institutionnelles sur le terrain de l’égalité.

   En effet, le Parti Socialiste se donne l’image d’un gouvernement progressiste, sous couvert d’outils institutionnels comme la parité, il masque des inégalités sociales qui ne disparaîtront que si les structures du pouvoir et l’ordre moral sont renversés. En faisant de l’égalité femmes-hommes une loi ils négligent la refonte d’une société où l’éducation pourrait palier les échecs du système judiciaire. Offrir des postes de pouvoir aux femmes, c’est jeter de la poudre aux yeux : on favorise une élite déjà favorisée, on oublie la précarité toujours plus grande des salarié-e-s lambdas. 
Le gouvernement reste donc dans une ligne excluante et discriminatoire : transexuel-le-s, prostitué-e-s, sans-papiers, malades du sida...
  Il ne faut pas s’étonner quant aux limites réformistes des sociaux-démocrates : les plus grandes avancées sociales n’ont été acquises que par les luttes sociales.
 Le projet de loi du mariage pour tous, bien qu’étant une avancée sociale, reste un masque de la politique libérale, elle ne supprime pas toutes les inégalités. Elle passe sous silence les luttes trans. Elle légitime un modèle de société fondé sur le mariage et le couple, où le célibat, les familles mono-parentales ont un statut d’anormalité car jugées selon le critère de la cellule familiale «traditionnelle», non selon le choix individuel.
  A ce titre, la Procréation Médicalement Assistée pour toutEs est nécessaire à la lutte antisexiste, ainsi que la Gestation Pour Autrui, si elle n’est pas utilisée pour asservir encore plus les femmes. Ces deux recours permettent des choix de vie libérés des contraintes sociales et biologiques, sans pour autant être synonyme de barbarie éthique.

 Le sexisme c’est également, une violence quotidienne, dans la rue, au travail, dans l’entourage proche ... Si les viols, les violences sexistes et homophobes, semblent être condamnées unanimement par la société, reste que les réponses sont insatisfaisantes. Le manque d’information et d’éducation, les insuffisances de l’appareil juridique, et le sexisme ambiant porté par les gouvernements montrent l’incapacité d’une réponse institutionnelle face aux violences quotidiennes. Contre ça l’arme première des femmes, des homos, des trans c’est l’organisation, notamment militante et associative, pour partager et élaborer des techniques d’auto-défense physiques et psychologiques.
  L’antisexisme ne doit pas être la lutte des femmes contre les hommes mais bien une lutte radicale et de chaque instant contre l’ordre patriarcal, ce qui implique la participation de toutEs : femmes, hommes, trans, homos, hétéros, bis...

Les anarchistEs doivent être présentEs et actifs-ves au sein de cette lutte qui est profonde et porte un caractère clairement révolutionnaire. L’anarchisme étant opposé à toute oppression et domination de l’humain sur l’humain, il est intrinsèquement féministe. Aller à l’encontre de ce fait, par des prétextes fumeux, comme si le féminisme éloignait de la lutte des classes alors qu’il est en plein coeur de celle-ci, c’est faire le jeu de la réaction bourgeoise et capitaliste.

Au travail, dans la rue, à la maison ... Le sexisme est partout.
Antisexisme radical!
Luttons sans concessions!

Fédération Anarchiste

lundi 18 février 2013

[E.V] Alstom qui rit, Oblique AZ qui pleure !


Alstom va fournir 34 tram-trains à la ville d'Ottawa au Canada. Ce qui va rapporter quelques 400 millions d'euros à l'entreprise. Le site villeurbannais va fournir "l'ensemble des systèmes électroniques embarqués au bord des rames". Il y a de quoi se réjouir. 



Le leader français sur le marché des dossiers suspendus en cartons se trouve à Villeurbanne. Entreprise créée en 1893 à Villeurbanne, elle fait face désormais à un marché en crise puisque les disques durs des ordinateurs ou les microfiches ont partiellement remplacé les dossiers suspendus. Il est reproché aux patrons d'avoir délocalisé une partie de la production et de ne pas avoir investi avec comme perspective d'une diversification de l'offre. Et que pensez-vous qu'il arriva ? Vingt des salariés sont "invités" à partir. Et comme cela est prévisible, d'ici quelques mois, voire quelques années, l'entreprise villeurbannaise fermera. Même si le Plan de Sauvegarde de l'Emploi (PSE) qui se met en place essaie de protéger tous les salariés encore restants à l'heure actuelle.  Une grève est prévue en cas de désaccord sur le reclassement. En tout cas, il n'y a pas de quoi se réjouir.

[E.V] : Entreprises Villeurbannaises

dimanche 17 février 2013

[Communiqué] Crise économique : toujours moins pour les salariés, toujours plus pour le patronat !


La politique économique du gouvernement s’inscrit dans une continuité libérale. Tout d’abord, le gouvernement n’a pas de marge de manœuvre du fait du jeu des marchés, de ses liens avec le patronat et du faux fédéralisme qu’est l’Union européenne qui place le pays en situation de contrainte, dominé par la direction allemande, représentée par la chancelière Merkel.
De plus, le gouvernement, dans ce contexte, applique une politique d’austérité. Il cherche à réduire les remboursements de la Sécurité sociale. Son plan de lutte contre la pauvreté sonne comme une insulte, une aumône : le RSA est augmenté de moins de 10 euros par mois et le SMIC a été augmenté de 3 à 4 euros par mois ! Mais, Il accorde 20 milliards d’euros au patronat et baisse ses charges sociales sur trois ans.
Ce gouvernement annonce une nouvelle réforme de la retraite qui réduira encore le pouvoir d’achat des retraités ou prolongera de quelques années l’obligation de travailler pour obtenir une retraite, parfois indécente. Hollande nous avait promis des sauvetages en nombre des entreprises en faillite. Que de promesses non tenues...
Que dire de la remise en cause du code du travail visant à favoriser une flexibilité qui rendra tout salaire aléatoire, qui instaure les baisses de revenus, rend obligatoire la mobilité, facilite les licenciements en cas de restructuration ? Drôle de gauche ! Mais rien de surprenant pour nous, anarchistes, qui n’avons aucune illusion sur la social-démocratie incarnée par le gouvernement Ayrault, ni sur l'État, bras droit du patronat.
Cette politique bénéficie de la complicité des directions syndicales – et surtout de la CFDT qui, depuis des années, entérine les lois rognant les acquis des salariés.
L’accord sur la « flexisécurité », c’est la généralisation d’une complémentaire santé misérable, une limitation bien faible du temps partiel. À cela s’ajoutent des droits “rechargeables” à l’assurance-chômage, le patronat concédant une dérisoire augmentation des cotisations correspondantes. Nous soulignons que cette petite concession patronale n’est rien si l’on considère la masse financière des défiscalisations accumulées, ces dernières décennies. Ces droits rechargeables seront surtout l’occasion de permettre aux patrons de payer encore moins les salariés à l’embauche, sous prétexte qu’ils continueront de percevoir des allocations.
L’État envisage un projet de loi basé sur cet accord scélérat élaboré par la CFDT et le patronat sur la « flexisécurité » et validé aussi grâce à la CFE-CGC et la CFTC.Allons-nous rester les bras croisés ?
De son côté, la Fédération anarchiste soutiendra ceux qui se battent contre ce sabotage des droits acquis par les salariés, au prix d’âpres luttes, et qui annonce un salariat à la botte du patronat et une aggravation généralisée des conditions de vie du plus grand nombre.
De ce point de vue, sans se faire d'illusion sur les intérêts et manœuvres d'appareil, la Fédération anarchiste est attentive au rapprochement entre la CGT et FO (non signataires), auxquelles pourraient se joindre la FSU, Solidaires et la CNT. En effet, une telle évolution permettrait d’ouvrir une perspective pour les salariés et les chômeurs, à la base, afin d’imposer une véritable résistance sociale sans laquelle tout espoir de changement réel est vain.
Alors que le gouvernement se vante de vouloir réduire les dépenses publiques, pourquoi ne commence-t-il pas par attribuer les allocations familiales en fonctions des revenus ? Ce gouvernement, dit de gauche, préfère, au nom de la compétitivité, s’en prendre à ceux qui sont déjà exploités.
La Fédération anarchiste appelle à la lutte contre ce gouvernement et sa politique économique, qui n’a de socialiste que le nom.
Non à la collusion entre des syndicats et le MEDEF.
Non à une politique d’austérité qui plonge dans la misère ceux qui sont, déjà, en grande difficulté.

Secrétaire aux Relations extérieures de la Fédération anarchiste. 

Déviance, criminalité, punition en société anarchiste !

infographie in Le Progrès du 17/02/2013
Le problème de la "déviance", de la "criminalité" dans une société libertaire, ainsi que les moyens d'y faire face pour nous anarchistes a une valeur centrale.

Les statistiques qui viennent de sortir sur Villeurbanne - cf infographie ci-dessus - nous rappellent en effet à la réalité. Comment y ferions-nous face ? 


Il s'agit en effet à travers cette question non seulement de répondre à un certain nombre d'objections que l'on peut qualifier de "vulgaires", mais aussi d'une manière plus générale de montrer la viabilité du projet anarchiste tout entier.
Certes nous sommes conscients que si, même une société anarchiste ne saurait se passer d'une certaine forme de contrôle social, elle ne pourrait pas pour autant tolérer en son sein des institutions ou des organismes de contrainte à caractère juridique ou non, sans se nier elle-même.
Contrairement aux autoritaires, nous considérons l'exercice de la plus grande liberté individuelle possible non seulement comme étant compatible avec les impératifs ou les exigences de la vie en société, mais encore comme étant une chose souhaitable et imprescriptible. Il serait cependant erroné de notre part de nous en tenir à ce constat.
Puisque toute société a ses déviants, et celle anarchiste ne saurait donc échapper à la règle, et que la protection des membres d'une collectivité humaine si ce n'est pas un devoir c'est au moins un droit, comment des individus ou des groupes se détendront des atteintes et des abus qui pourraient s'exercer contre eux ?
Faut-il quand même préconiser en toutes circonstances toute la liberté, toujours rien d'autre que la liberté, même pour ses ennemis ? Même pour ceux du prolétariat ou du genre humain ? Liberté pour tous ceux qui commettent des actes "antisociaux", pour les "monstres" aussi ?
Faut-il le laisser faire ou bien existera-t-il des sanctions ou des punitions ?
Et si oui, de quelle nature et pour quels motifs ?
Voilà des questions auxquelles on est tenu de répondre et pour lesquelles on ne peut pas se borner à rester dans le vague ou à s'en sortir avec des formules propagandistes à caractère général.
Plus que jamais nous pensons avec Fabri, Malatesta, Berneri (pour ne citer que ceux-là) que les problèmes de la construction d'une société libertaire doivent être affrontés de face, sans faux-fuyants, en s'efforçant de proposer dans la mesure du possible des solutions concrètes même si limitées, plutôt que de s'en remettre aux lendemains brumeux de la révolution sociale. Ainsi, tout travail qui s'efforce si peu soit-il d'apporter des matériaux nouveaux d'analyse ou des précisions dans ce but ne peut-être que le bienvenu.
Cependant, nous pensons aussi que dans cet exercice périlleux de réactualisation et d'approfondissement de la pensée libertaire, il faut garder l'esprit lucide.
Ainsi, en ce qui concerne la question de "la criminalité" (mais ce discours a à nos yeux une portée plus générale) il serait très dangereux de notre part, si par "excès de réalisme", "pour sortir de l'utopie"; que l'on finisse par proposer comme moyen pour "assurer la sécurité" des solutions qui en dernière analyse ne rompent pas fondamentalement avec les systèmes actuels de contrainte sociale.

La criminalité, un problème social

Le discours des anarchistes par rapport à la déviance peut être considéré comme étant à la fois riche en perspectives nouvelles de convivialité qu'il laisse entrevoir, mais relativement "pauvre" par rapport aux solutions pratiques qu'il fournit.
Traditionnellement, il faut reconnaître que celle-ci est une question qui a toujours soulevé dans nos rangs de délicats problèmes d'interprétation. Il serait sans doute possible, comme l'a fait, Marconi, un auteur italien, dans un livre paru il y a quelques années (1), de faire remarquer un certain nombre d'ambiguïtés et même parfois de constater l'existence de divergences à ce propos parmi les compagnons.
Schématiquement, on peut dire que les auteurs libertaires se sont toujours essentiellement efforcés de montrer d'un côté le caractère social, de la criminalité et de l'autre l'aspect inefficace, nuisible et contraignant de tout système coercitif à caractère pénal ou juridique. Aujourd'hui l'existence de mécanismes de répression ne fait que codifier-organiser la vengeance de la collectivité, mais elle est incapable de par sa nature, quelque soit d'ailleurs l'ampleur du châtiment infligé, de prévenir le crime ou de le supprimer. La punition que la société inflige aux déviants non seulement n'éduque personne, mais au contraire se révèle socialement nuisible.
Pour nous anarchistes, il ne saurait y avoir de meilleur remède contre la "criminalité" que de s'attaquer aux causes qui l'ont engendrée.
Le crime, ayant une origine sociale, une fois réformée la société et supprimée les causes intrinsèques de violence et de désordre, en tant que reflet de l'état des choses actuelles, est destiné à disparaître aussi.
N'existant plus dans une société libertaire, ni l'exploitation ni l'Etat, la plupart des motifs générateurs de crimes viennent à dépérir de lui-même. Par contre, il se créerait à la place, une société qui saurait trouver et développer des sentiments d'entraide et de coopération réciproques rendant ainsi superflu, par la pratique de la solidarité, toutes for. mes de contraintes institutionnelles.

Le traitement de la déviance

L'optimisme positiviste de cette approche s'accompagne dans les faits de la sous-estimation de la défense de la communauté libertaire tout court.
Ainsi, nous pensons que le problème de la déviance et des sanctions éventuelles que pourrait encourir des individus ou des groupes ayant commis des actes répréhensibles pour la communauté entière, ne sauraient être escamoté ou niées, et doivent être affrontées en tant que telles.
Cela dit, pour nous, le "traitement" du transgresseur et des moyens à mettre en oeuvre ne saurait se poser dans les mêmes termes que pour des autoritaires. Elle ne doit être abordée ni sous un angle juridique ni moral, mais tout au plus en terme de défense du corps social. Il ne s'agirait ni de punir ni de venger la société, mais seulement de faire en sorte que cessent les atteintes portées contre elle; c'est-à-dire en dernière analyse, du maintien des conditions permettant l'existence de la société libertaire.
Globalement on peut dire que la majorité des camarades qui se sont penchés sur la question ont mis l'accent surtout jusqu'à maintenant, sur des modalités de traitement de la déviance ou du déviant à partir de ce que l'on pourrait appeler des mécanismes de contrôle informel. Mécanismes visant à remplacer la peine ou le jugement par une sorte de pression morale exercée par tous les membres de la communauté. En bref, une gestion collective du contrôle de la transgression qui permet sa réabsorption ou sa prévention sans faire recours à aucune forme de coercition.
Cependant, s'en remettre dans ce domaine à tous et à personne, ou "à l'esprit d'initiative" des masses, n'est sans doute pas une solution tout à fait satisfaisante et qui se montrerait soit impraticable, soit passablement ambiguë puisqu'il faudra "prendre des mesures", qui s'en chargera, et à partir de quels critères ?
Certes des solutions concrètes peuvent et doivent déjà être élaborées mais pas n'importe lesquelles

Des limites du néo-réalisme anarchiste

A cet égard, encore plus dangereux pour nous anarchistes serait, par soucis de coller à la réalité des choses, effrayés nous-mêmes par l'idée d'un déchaînement d'une " liberté sauvage ", de reprendre à notre compte, ou de rentrer dans une logique qui poursuivent d'une manière ou d'une autre les formes répressives du vieux monde.
Dans ce domaine, comme d'ailleurs dans tout autre, le danger majeur auquel nous, anarchistes, sommes exposés, ce n'est pas d'en faire trop, mais de ne pas en faire assez ! ... de reculer devant l'ampleur de la tâche, et de ne pas oser opérer le moment venu des réformes vraiment radicales qui se situent résolument au-delà d'une logique autoritaire quelconque.
Il s'agit en effet non seulement de supprimer les institutions juridiques actuelles (police, prison, magistrature, asile) mais plus encore de faire en sorte qu'ils ne se reconstruisent pas sous une forme à peine déguisée.
La sécurité est sans doute un désir légitime et un besoin primordial. Est-il nécessaire de faire remarquer que si nous sommes anarchistes c'est justement parce que la société telle qu'elle est à l'heure actuelle n'assure pas la sécurité de ses membres ? En aucun cas cependant nous ne pourrions nous faire les promoteurs, sous un prétexte quelconque, dans une société libertaire, du maintien ou de la constitution d'organismes spécialisés et stables auxquels seraient dévolus par la collectivité le rôle d'établir ou de rétablir l'ordre. De la même manière, il ne, saurait être question de maintenir des formes de fichage, même si limitées, même si temporelles.
A plus forte raison, une société anarchiste ne saurait tolérer l'existence de mesures ouvertement répressives à l'encontre d'individus dangereux ou jugés "irrécupérables", pouvant aller jusqu'à l'exclusion ou à la "ségrégation" du déviant. Un tel choix de traitement du "criminel", typique d'une société totalitaire, ne saurait même pas se concevoir pour nous, quelque soit l'ampleur du crime.
Pourquoi, en effet, une société libertaire, ayant fait table rase du passé, ne choisirait pas des modalités d'intégration de la déviance libertaire aussi. Proposer, par exemple, des "lieux de vie clos" pour remplacer la prison ou l'asile, serait, dans la bouche d'un anarchiste, un non-sens pernicieux.
Sans compter des images de lieux de vie clos (pour ceux qui ne peuvent pas être lâchés dans la nature) trop proches de nous pour qu'on s'attarde là-dessus, dans Le meilleur des mondes Huxley, il nous est donné une description assez convaincante de ce que pourrait être ces lieux de vie, où des gens "inassimilables" sont libres de faire ce qu'ils veulent, mais "au-delà de barrières sévèrement contrôlées".
On le sait, le chemin de l'enfer est pavé de bonnes intentions. Mais, nous autres anarchistes, nous croyons justement avoir trouvé la clef des erreurs passées, présentes, et... futures, dans lesquelles ont encouru les réformateurs sociaux: ne pas avoir assez cru dans la liberté.
Et si contrôle social doit bien y avoir, celui-ci ne pourrait être que ponctuel, au coup le coup, selon les circonstances et les nécessités du moment, mais qui ne fasse appel à aucun mécanisme de ségrégation ou d'enfermement, même s'il prend l'allure d'un traitement "en douceur" ou de rééducation du déviant.
En effet, toute idée de "thérapie sociale", si généralisée présenterait, il nous semble, des risques très forts de manipulation de l'individu et ne pourrait donc être prise en compte en tant que telle. En plus, qu'on se le dise, il n'y a pas de véritable différence qualitative entre une thérapie fondée sur la peine et une à caractère socio-moral.
Il est évident cependant qu'une telle approche est loin d'épuiser la question. Puisque de toute façon, on ne réalisera pas la société anarchiste du jour au lendemain, l'idée de ce que l'on appelle "criminalité" doit disparaître avec les conditions bourgeoises qui l'ont engendrée, .et que donc, la société future ne devrait pas prévoir des modalités de défense contre les atteintes internes ou externes portées contre elle, est une chose dangereuse pour la survie de la révolution.

Qui est fou ?

En tout état de cause, nous pensons qu'un discours sur la déviance en société anarchiste ne pourrait se passer de l'analyse elle-même du concept de déviant; et avant de commencer par envisager les mesures appropriées à prendre, se demander à qui et pourquoi elles seront appliquées. En effet, qu'est-ce un déviant, un criminel dans une société sans classes ni Etats ? Déviant et criminel par rapport à quoi ?
Il ne faut pas oublier à cet égard qu'un acte ou un comportement est "déviant" dans la mesure qu'il porte atteinte à des valeurs communes. Les anarchistes devraient-ils sanctionner celui qui refuse le système de valeur libertaire, ou qui garde un souvenir trop vif de l'ancien régime ? Bien sûr que non !
Au fait, en parlant de besoin de sécurité, d'autodéfense du corps social et des moyens d'y pourvoir, les compagnons ne visent que les actes dits antisociaux. Parmi les "actes déviants" sont seuls jugés répréhensibles, ceux qui s'attaquent directement aux conditions mêmes de la vie sociale.
Faut-il cependant souligner comment il est difficile de donner une définition de ce qu'est une action antisociale et des dangers que de telles généralisations peuvent faire courir à la liberté individuelle tout court ?
Il existe bien entendu une sorte de seuil, de niveau minimal, d'atteinte portée- aux autres membres d'une collectivité (comme l'assassinat ou le viol, actes antisociaux par définition) au-delà duquel les intérêt de celle-ci sont en jeu et qui donc nécessite une réponse "appropriée" de sa part. Mais ce seuil de violence primaire, lui-même, et l'histoire est là pour nous l'enseigner, peut-être plus ou moins extensible. Malheureusement, il n'y a pas d'actes anti-sociaux en soi, et croire pouvoir circonscrire les comportements déviants (et la juste riposte de la société) au simple exercice direct et injustifié de la violence sur des êtres vivants ou sur des biens collectifs, n'est pas forcément un critère opérationnel.
Le problème de la sécurité en. société anarchiste n'est pas seulement de savoir comment se prémunir des fous, des sadiques déchaînés, des monstres. D'abord ils sont rares, et il ne mordent pas toujours !
En tout cas, leur traitement ne nécessiterait pas l'existence de corps spécialisés.
N'oublions pas non plus que chaque société a les monstres qu'elle mérite... alors ?
Aborder la question sous cet angle-là nous parait de toute façon une manière bien "réductive" de voir les choses. Le problème de la sécurité ne peut pas, en effet, être dissocié de celui de l'effort de construction de la société libertaire elle-même. Problème dynamique, se modifiant dans le temps, exigeant des réponses différentes selon les lieux, et qui mériterait à cet égard tout un développement particulier. Mais pour rester dans les limites de notre sujet, soulignons comment le vice caché de tous ceux qui raisonnent en ces termes est que tous partent de l'hypothèse ou donnent pour acquise l'existence d'une société libertaire "parfaite", harmonique dans le tout comme dans ses parties, une société en tout cas où toute forme, de conflits ou de déviance n'aurait plus de raisons "objectives" d'exister.
Par-là, on n'envisage les déviants, tous ceux qui commettent des actes anti-sociaux comme étant forcément des "déséquilibrés" auxquels il faut faire comprendre les raisons pour lesquelles ils se sont mis en contradiction avec eux-mêmes et leur environnement.
Le déviant de ce point de vue est forcément une anomalie et, il est donc "juste" et nécessaire que la société le traite en tant que tel.
Or raisonner à partir de telles abstractions n'a pas, pour nous, beaucoup de sens et ne peut que nous conduire dans la double impasse de "l'exclusion" ou du traitement du déviant dont nous avons montré les limites.

Le pari de la liberté

Toute société a ses déviants, ses luttes, ses violences et répétons-le, la société anarchiste aura aussi son lot à elle. Et nous pensons qu'il serait inutile et dangereux de courir derrière, ou de viser dans l'abstrait, la réalisation d'une société parfaite, "sans crime", dans la mesure où toutes les actions préventives ou coercitives, qu'on envisagerait, ne pourraient par définition résoudre quoi que ce soit.
La déviance n'est pas un simple résidu des contradictions actuelles, un "déchet" qu'il serait possible de réabsorber petit à petit. Convaincus avec Proudhon que le conflit, l'antagonisme, bref "le mal" ne sont pas forcément destinés à disparaître, la déviance ne peut pas, et ne doit pas être, considérée comme quelque chose allant à l'encontre de rapports sociaux libertaires et égalitaires.
Au contraire, nous pensons même que dans une certaine mesure une société anarchiste peut-être envisagée comme une société de "déviants"; c'est-à-dire qui s'appuie non pas sur l'adhésion passive de ses membres à un corpus de normes dites libertaires, mais qui fait de la transgression, de la valorisation de la diversité, à la fois le moteur et le ressort essentiel de toute la dynamique sociale libertaire. Une société qui au lieu d'exclure ou de marginaliser celui qui est en-dehors des normes, vit avec. Mieux encore, on pourrait dire qu'elle est fondée sur un état de déviance généralisée. De ce point de vue, nous pensons que l'on puisse parler de normalité de la transgression en société anarchiste et non pas d'anomalie.
Cela ne veut pas dire, bien entendu, qu'il n'y aurait de garantie d'aucune sorte et que chacun serait à la merci de l'autre. Mais le droit d'autodéfense de la société, la réaction légitime du corps social, ne pourrait se concevoir que si circonscrite, si possible, aux seuls domaines où il y aurait eu manquement à des engagements librement contractés.
Débarrassées de leur approche abstraite, ne devraient concerner à la limite que des questions pour lesquelles des individus ont contracté des engagement directs.
Il s'agirait de préconiser une sorte de modus vivendi sur des bases contractuelles et fédératives qui fixeraient ou délimiteraient les droits et devoirs de chacun. Pacte ou contrat desquels seraient exclus tout jugement moral et autour desquels il serait possible de réaliser un embryon de droit contractuel substituant le principe de la punition par celui de la restitution réparation des dommages provoqués.
De toute façon la seule force autorégulatrice de la société ne saurait être que la liberté elle-même.

Nous autres, anarchistes, prenons le risque de la liberté.

texte du groupe anarchiste Paris XVème in ledrapeaunoir.org

Les sucettes de l'A.N.I. ont un goût pourri ! Mobilisons nous contre l'accord EMPLOI/COMPÉTITIVITÉ


samedi 16 février 2013

[Vidéo] Idées et pratiques libertaires par P. Corcuff (groupe FA 30-84)


Quelles sont les idées et pratiques libertaires, thème que Philippe Corcuff, militant de la Fédération anarchiste dans le Gard, a abordé sous l'angle des tensions et des contradictions au travers de trois auteurs : Pierre-Joseph Proudhon né en 1808 et mort en 1865, Mikhaïl Bakounine né en 1814 et mort en 1876 et Karl Marx né en 1818 et mort en 1883, les deux premiers se définissant comme libertaires et anarchistes. Il est ici envisagé, dans ce propos introductif, en traitant ses trois auteurs et leurs relations sur certains points, de reformuler des questions notamment en approchant des éléments d'émancipation et de l'anarchisme en question au 21ème siècle. Intervention en 3 volets : le volet 1 traite la question individu et individualité.

Travaille....et tais toi ! (tract de la Coordination syndicaliste de la FA)




[Villeurbanne] Rythmes scolaires : continuer de mettre la pression...pour engager une vraie réflexion !


La première réunion d'information de la mairie de Villeurbanne sur les rythmes scolaires a eu lieu hier soir. Elle était destinée, non pas à tous les parents mais seulement à ceux élu.e.s au différents Conseils des Écoles de Villeurbanne. Ce sont quand même près de 200 parents qui sont venus écouter les services municipaux concernés. Ce qui en est ressorti :
- la mairie ne montre pas une grande maîtrise du dossier
- elle sous-estime les conditions réelles d'application dans chacune des écoles
- sur le péri-scolaire, les conditions ne pourront être réunies en 2013 en ce qui concerne le personnel nécessaire, les locaux...
- la mairie considère que "rien n'est figé; tout est souple" sauf que l'on ne peut aucunement discuter du samedi matin en lieu et place du mercredi matin
- et d'autres choses, comme la frustration de parents de n'avoir pas écoutés...

La méthode choisie par JP Bret et son équipe, qui cloisonne chaque partie prenante de l'éducation des enfants ( parents, institution, personnels municipaux et associatifs ) n'est pas ce que nous préconisons. Il faudrait que toutes ces parties se retrouvent autour de la table et puissent trouver le consensus nécessaire pour mette en place un rythme scolaire qui soit réellement bénéfique à l'enfant. 
Le statu quo n'est pas souhaitable. Mais une réflexion nourrie par tous les acteurs éducatifs aurait pu voir le jour. Ce n'est pas l'option choisie et n'a jamais été celle de Bret. S'il en est venu à faire des pseudo-réunions de concertation, c'est parce que la base l'y a poussé. 
Le besoin de démocratie se fait sentir, et la mairie y répond par des mesurettes. Ce ne peut pas combler le vide. Un an supplémentaire doit voir une véritable réflexion se jouer sur toute la commune. 
C'est nécessaire et salutaire.

Pour notre part, anarchistes, nous avons des revendications sur ce sujet :

- La création d'un véritable service public communal péri-scolaire
- L'embauche de personnels titulaires, non précaires
- Le rythme de 7 semaines d'école / 2 semaines de vacances
- Le samedi matin au lieu du mercredi matin (coupure nette dans la semaine de récupération, liant réel avec les professeurs des écoles pour les parents séparés, durée moins longue du week-end..)
- des matinées plus longues avec des activités cognitivement coûteuses et d'autres moins nombreuses mais moins coûteuses
- Favoriser la coopération plutôt que la compétition comme c'est le cas actuellement avec les évaluations nationales
- Plus de personnels enseignants et non enseignants, 

- Des employés de vie scolaire (animateurs, ATSEM, personnels de cantine, EVC, AVS ...) considérés comme des emplois indispensables pour la vie de l'école, ceux-ci ne doivent donc plus avoir de contrats précaires et de vrais revalorisations salariales.
- Gratuité de toutes les fournitures, le soutien scolaire, la cantine et les dépenses de santé et de transport
Et aussi travailler moins et autrement.
- Favoriser le travail en équipe, ne plus être seul avec ses élèves dans une classe, ne plus imposer des horaires impossibles aux personnels de service, aux enfants, aux animateurs,aux enseignants, ne plus imposer des cantines inhumaines, ne plus subir le bruit, enfants, enseignants et non enseignants réunis, apprendre à travailler ensemble, enfants et adultes, s’apprendre mutuellement... 

En attendant la décision qui doit être prise début mars, nous devons encore accentuer  la pression dans les conseils de parents d'élèves, dans les réunions à venir. 
Il faut les faire changer d'avis !!

vSkull



[Villeurbanne] Contre le Ghosn Rider, ACI se met en "usine morte" ce mardi 19 février !


Il sème le chômage et la désolation 

Nous vous avons déjà parlé d'ACI, entreprise villeurbannaise, filiale de Renault, et qui s'était auparavant déjà mise en grève plusieurs mardis de suite pour dénoncer l'accord de compétitivité que veut faire signer la direction de Renault à tous les salariés, filiales comprises.
Ce mercredi, un nouveau chantage vient d'être mis sur le devant de la scène, et par l'intermédiaire de Carlos Ghosn, le PDG du constructeur automobile : repousser à 2016 ses primes pour que les syndicats puissent signer les accords de Wagram. Un foutage de gueule supplémentaire pour les salarié.e.s d'ACI, qui ont décidé, par la voix de leur intersyndicale (CFDT-CGT-FO) d'une nouvelle action le mardi 19 février de 2h du mat' à 18h. Une "usine morte" sera la réponse des 300 salarié.e.s face au diktat du Ghosn Rider !
La Fédération Anarchiste de Villeurbanne soutient bien évidemment l'action des salarié.e.s d'ACI, qui luttent contre la désindustrialisation de Villeurbanne et le maintien de leurs emplois.

À ce sujet, l'infographie ci-dessous proposée par le Progrès dans un de ses quotidiens montre bien que la filière automobile a des liens puissants dans la région Rhône-Alpes. ACI n'est donc pas la seule entreprise de sous-traitance à recevoir
infographie in Le Progrès du 15/02/13


mardi 12 février 2013

Editorial du Monde Libertaire # 1697 du 14 Février au 6 Mars 2013

CHOKRI BELAÏD était un leader de gauche. Il est mort, la semaine dernière,
d’une crise de saturnisme foudroyante : quatre pastilles dans la carafe.
C’était en Tunisie, où il y a deux ans la «Révolution de jasmin » a
renversé le dictateur Ben Ali, avant de porter, par la voie démocratique
des urnes, un parti de bricoleurs islamistes au pouvoir.

Depuis, la crise économique et sociale ne connaît pas de répit, et les
Tunisiens qui réclament du travail et du pain reçoivent des coups de
matraque et des gaz, généreusement distribués par la police de l’ancien
régime (détestée de tous et équipée par la France), que le gouvernement
bondieusard utilise sans sourciller contre les manifestants. Ce
gouvernement couvre aussi les activités des bandes de voyous salafistes
qui terrorisent les citoyens pour imposer leurs pratiques moyenâgeuses
dans la vie quotidienne.

Ce sont ces fascistes que l’on soupçonne d’avoir tué Belaïd. Heureusement,
la réaction populaire à ce crime est à la hauteur. Grève générale,
policiers et islamistes rossés dans les rues : le peuple relève la tête,
et les cafards intégristes filent sous le tapis. À l’heure où nous mettons
sous presse, la panique est au sommet et la confusion règne. Le Premier
ministre se propose, contre l’avis de son propre parti, de former un
nouveau gouvernement, remplaçant la théocratie par la technocratie.

Le peuple fait trembler le pouvoir. Situation à rapprocher de celle de
l’Égypte, où, après un processus similaire (chute de la dictature, rapide
promotion des partis religieux, décomposition du pouvoir sous l’effet de
la crise), les classes populaires sont aussi au combat. Ce qui semble
indiquer que, contre l’attente des racistes et des réactionnaires, les
peuples de l’autre côté de la Méditerranée, non seulement n’ont pas
grand-chose à nous envier quant à l’appétit pour la liberté, mais aussi
qu’ils pourraient nous en apprendre beaucoup sur les chemins de
l’émancipation.

Souhaitons que ces routes nous sachions tous les arpenter, en nous défiant
de la tentation du pouvoir d’État. Car rien de beau, grand et libre ne
sera fait que la classe ouvrière n’accomplira elle-même, par ses
organisations syndicales ou spontanées, sans l’intermédiaire des
politiciens.

[Vidéo] Face à la crise, qu'allons nous faire ?

Avancer dans le champ de la réflexion sur les réponses à donner pour les militantEs que nous sommes. Quelles types de luttes doit-on à l'heure actuelle développer ?
La Fédération anarchiste de Strasbourg était co-organisatrice de cette réunion publique qui a eu lieu le 7 février. Il y avait aussi SUD éducation, le Collectif des chômeuses, chômeurs et précaires de Strasbourg, et Alternative libertaire.
Nous mettons sur le site la vidéo de la présentation introductive d’Alain Bihr, sociologue.

dimanche 10 février 2013

LA TRAÇABILITE, UNE AMIE QUI NOUS VEUT DU MAL.


À l'heure où l'on nous met dans des plats surgelés du cheval à la place du boeuf, nous pouvons nous dire : heureusement qu'il y a Findus, puisqu'il nous permet de nous reposer la question de cette traçabilité. Dans le dernier périodique de la Fédération des Travailleurs de la terre et de l'Environnement de la CNT, la question est posée. En voici la teneur. Bon appétit !

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Traçabilité, voilà un mot qui ,en quelques décennies, est entré dans le vocabulaire commun, avec une connotation tout à fait positive. Cette vulgarisation est un signe, parmi tant d'autres, de l'industrialisation de tous les secteurs de la société et cette acceptation celui de la domestication des esprits.
Alors d'où sort ce concept de traçabilité (anglicisme de traceability) à quoi et à qui sert-il et quels effets induit-il sur la production et la distribution non industrielles ?
C'est au début du XXème siècle qu'il est apparu dans l'industrie ,pour répondre aux problèmes posés par la production industrielle de masse du modèle fordiste.

Dans l'Union européenne, c'est la crise sanitaire dite de « la vache folle », mais aussi l'arrivée des OGM agricoles, qui a permis son application et son acceptation.
Les règlements européens imposent désormais aux entreprises du secteur agroalimentaire une obligation générale de traçabilité des denrées alimentaires à tous les stades de la chaîne de production et de commercialisation.

L'application de ce concept industriel a été pour les productions et les échanges non industriels un changement de logique radical, éliminant nombre de petits producteurs et de modes ancestraux de consommation.
Dans la pratique, le producteur doit donc désormais, du premier stade de la production, au dernier stade de la consommation, quelque soient les volumes produits et leur mode de distribution, au quotidien, identifier, étiqueter, enregistrer, évaluer tous ses faits et gestes et rendre compte à l'administration de tout cela.
Il s'est vu imposé ainsi, par les réglementations successives, l'emploi de techniques hitech – puce électronique par exemple pour l'identification de ses animaux- ou de méthodes de fabrication conçues pour l'industrie.

Ce changement de logique de la production et de la distribution fait non seulement le vide chez les producteurs fermiers mais détruit aussi peu à peu les savoirs faire qui, depuis toujours, permettaient de produire en toute sécurité une alimentation saine et goûteuse et une distribution au plus près du consommateur.
Ce qu'il faut bien comprendre ,c'est que si pour la production « fermière » ces normes sont inadaptées, excessives, handicapantes et destructrices, pour la production industrielle elles sont indispensables car, dans ce cadre là, les risques son accrus. La perte de la diversité biologique, les méthodes d'élevage ou de culture, la baisse de la qualité biologique des produits de base, les quantités mises en circulation, augmentent considérablement les risques.
Avec la production industrielle le risque est permanent et la confiance du consommateur, clé de voûte de la consommation de masse, peut-être à tout moment dégradée. Toute hécatombe l'entame. Du moins les hécatombes trop voyantes ou trop concentrées dans le temps, puisque par exemple, les conséquences de l'absorption de doses quotidiennes de pesticides ne sont pas prises en compte dans cette évaluation des risques encourus.
La traçabilité, concept industriel par excellence est donc devenue, par la force des choses, le passage obligé pour toute production et toute distribution alimentaires industrialisées ou non, induisant, de fait, une industrialisation des producteurs fermiers et des distributeurs artisanaux ou associatifs.
La conséquence de cette industrialisation est pour le producteur d'être de plus en plus dépossédé de ses actes de production, et pour le consommateur d'être obligé de confier le choix qualitatif de son alimentation aux distributeurs industriels et à l'administration.
Un certain nombre de producteurs et de consommateurs refuse cette logique car elle condamne les modes de vie non industriels, basés, eux ,sur des valeurs humaines, d'éthique, de confiance, de responsabilité, de liberté.
Non seulement ils disent non, mais ils s'organisent pour produire et échanger en dehors de ce carcan industriel et administratif. Favorisant le contrat et la transparence, la responsabilité individuelle et collective, ils mettent en place des outils de proximité.

Malheureusement, pour l'instant du moins, cela ne représente qu'une frange minime de la production et de la distribution. La remise en cause de cette industrialisation ne se fait que trop marginalement à l'occasion d'une fermeture d'un petit abattoir, de l'ouverture d'un centre commercial ou de l'entrée en vigueur d'une nouvelle mesure administrative. Et si une résistance rampante existe bel et bien, une contestation ouverte de toutes les mesures entraînant cette industrialisation reste à mettre sur pied.
La prise de conscience de tout cela est le premier pas nécessaire pour éventuellement espérer changer quelque chose à nos vies.
C'est ce que défend la Fédération des Travailleurs de la Terre de la CNT; C'est ce que pratiquent les producteurs qui la composent; C'est ce que la coopérative cénétiste Coopéquita de Bordeaux propose.
Toute servitude doit être volontaire pour durer.

Bernard Gilet CNT-FTTE

Sur le sujet voir PUCAGE, IDENTIFICATION, TRACABILITE ET CONTROLE SOCIAL
dans le dernier Vent Se Lève (n°12) sur cnt-f.org/ftte/ ou sur le site http://contrelepucage.free.fr 

[Lyon] Manif Éducation du 12 février : 14h30 place des Terreaux !


Ce que l'on peut dire d'ores et déjà, c'est que cette grève est une réussite. Sur Villeurbanne, près de 20 écoles seront fermées. De très nombreux collègues seront donc en grève. Plus de 80 % !
Énorme ! 
Maintenant, il faut que le mouvement dépasse le cadre des rythmes scolaires, légitime puisque Peillon l'a mis en avant, pour qu'un projet global se fasse jour. 
Et que l'École soit vraiment émancipatrice.
Il est donc nécessaire de changer les fondations de ce qui a été l'école de la bourgeoisie pendant pendant plus d'un siècle. Et que cela devienne vraiment l'école du Peuple.
Pour cela, être présent dans cette manifestation pour faire masse. Avancer un autre discours que celui qui nous est donné par des syndicats pour qui soit rien ne doit changé, soit mettre un bandage sur une jambe de bois doit suffire.
Le mouvement anarchiste a des choses à dire sur l'éducation. Beaucoup d'expériences ont été faites, beaucoup de textes ont été écrits. Se les réapproprier, les réactualiser, voilà la tâche des militants libertaires, que ce soit ici à Villeurbanne ou ailleurs.


samedi 9 février 2013

[Israël] Campagne de solidarité avec les Anarchistes contre le mur


Les Anarchistes contre le mur (AATW - http://awalls.org/) est un groupe d’activistes israéliens impliqués dans la longue lutte en cours pour les droits des Palestiniens. Ils militent plus spécifiquement avec le but de rejoindre les communautés palestiniennes dans leur lutte pour démanteler le mur de séparation israélien. Leur travail, en collaboration avec des partenaires, a été reconnu en 2008 lorsqu’ils ont remporté la médaille Carl von Ossietzky (attribuée aux citoyens ou aux initiatives faisant avancer les droits fondamentaux).
Ils maintiennent un niveau intense de protestation depuis maintenant 10 ans et les communautés qu’ils soutiennent ont continué à résister malgré la souffrance engendrée par la perte de 20 camarades et d’innombrables blessés. Ce courage est une source d’inspiration et les Anarchistes contre le mur refusent de suspendre leur soutien. Ces deux dernières années, AATW a été soumis à une vague croissante d’agressions contre des militants anti-occupation en Israël et en Cisjordanie, combinée à une campagne de persécution et de délégitimation.

Ils ont la chance d’avoir une équipe dédiée d’avocats qui travaillent sans relâche pour représenter les militants arrêtés lors de manifestations et d’actions. Entre 2009 et 2012, cela représente plus de 150 Israéliens et plus de 250 Palestiniens défendus, dont 50 mineurs. Il est crucial que l’équipe juridique continue à travailler pour le mouvement, mais le coût des procès exige une lutte de tous les instants pour financer leurs défenses.
Merci de les aider à assurer aux Palestiniens et aux Israéliens qui luttent pour la justice qu’ils seront défendus face au système judiciaire civil et militaire.
Ecrire à l’IFA (International des Fédérations Anarchistes) en envoyant vos chèques (à l’ordre de SEL, « soutien AATW » au verso) à :
Société d’Entraide libertaire (SEL) c / o CESL
BP 121
25014 Besançon cedex
IBAN : FR7610278085900002057210175 (virement)



mercredi 6 février 2013

[Villeurbanne] 200 personnes contre les rythmes scolaires en 2013 !




Il y avait près de 200 personnes au rassemblement appelé par les syndicats d'enseignants et des parents d'élèves. Beaucoup de professeurs des écoles présents. Il faut savoir que 20 écoles seront fermées ce mardi 12, lors de la journée de grève nationale dans l'Éducation nationale.
Une délégation des différents syndicats présents sur Villeurbanne a pu rencontrer le maire de Villeurbanne afin de récolter les propositions de la municipalité et pouvoir donner leur avis. Il faut souligner que les syndicats sont majoritairement pour le report de la réforme, en proposant une véritable concertation avec les parents d'élèves, les associations qui sont impactées par la réforme, les assistantes maternelles, et les enseignants. 
D'autres, par contre, sont pour le statu quo. Ce corporatisme existe, il ne faut pas le nier. Mais dans ce cas, où est l'intérêt de l'enfant ? 
Nous aurons l'occasion d'y revenir.

la délégation syndicale va à la rencontre du maire JP Bret

mardi 5 février 2013

Editorial du Monde Libertaire # 1696 du 7 au 13 Février 2013


RAS-LE-BOL des aveux de sportifs camés en redescente, des soldes, de Frigide Barjot, du mariage gay, de Florence Cassez, des aventures aquatiques de Gabard, ras-le-bol de tous les titatas, amuse-sots et autres enfumages dont nous gavent les chiens de garde de la paix sociale. Sûr, ça fait pleurer Margot et ça coûte moins cher que de tenir les promesses électorales de lutte contre le chômage et les banques. Pourtant, pas une semaine sans que des milliers de gens se retrouvent à la rue, au RSA ou au chômedu parce que des entrepreneurs, bien à l’abri derrière la crise, licencient, délocalisent, se déclarent en faillite, au grand bonheur des actionnaires et d’un CAC 40 en surpoids. Florange, Sanofi, Presstalis, PSA, Virgin, Renault, Goodyear Amiens-Nord plus récemment.

On dégraisse, on ferme. Bientôt 15 % et pourquoi pas 20 % de chômeurs, malgré les finasseries des comptages officiels… La presse tiédasse, au mieux compte les points sans s’émouvoir d’un poil, au pire dénonce les rares réactions des malheureux salariés dans la panade. Ainsi Le Monde, jadis vertueux fleuron du journalisme prétendu objectif, titre sans mollir : «Violences, menaces, PSA Aulnay sous tension », comme si les auteurs des menaces, les coupables du conflit étaient les grévistes et la CGT.

Et Pujadas sur France2 d’atermoyer sur les jaunes d’Aulnay qui flippent devant les piquets de grève. Et Europe1 de ratiociner sur les «pressions » des grévistes. Et France inter de dérouler le tapis rouge à Frédéric Saint-Geours, directeur de PSA à la langue de bois bien pendue. Le même France Inter, pendant une émission matinale et branchée, tend son micro à quelques invités du gratin médiatique. Sans blêmir, les prétendus « experts » tombent sentencieusement d’accord: après Le Monde, Le Parisien, c’est maintenant BFM TV qui constitue la muse inspiratrice des 20 heures de la télouille.

Au secours ! Face à ces milliardaires professionnels de la désinformation, ce sont des dizaines de milliers de vies brisées dans une indifférence à peine polie. On cache, on banalise le cycle répugnant : chômage suite à l’austérité – suite à la crise – suite aux exactions des banques – suite… au capitalisme bien ordonné. Quelques vieux ordinateurs cassés, quelques jets d’oeufs et de tomates sur des cadres suppléants à PSA… Ce serait un crime de défendre sa vie bec et ongles, de lutter avec colère pour ne pas crever. Cauchemar. Dans ce climat de félonie, de distorsion délibérée de la réalité, plus que jamais la solidarité avec les cohortes de licenciés, de délocalisés, de déclassés, demeure une priorité politique, sociale, éditoriale et militante. L’équipe de rédaction du Monde libertaire s’y emploie.

lundi 4 février 2013

LACTALIS INSISTE POUR CONDAMNER LES PAYSANS. TOUS A LYON LE MARDI 5 FEVRIER !

Appel à mobilisation de la Confédération Paysanne. 

Pour plus d'information sur les enjeux du procès, la saga Lactalis, la crise laitière, retrouvez :
>> le journal de 12 pages de juin 2011, réalisé à l’occasion du procès en première instance
>> un compte-rendu vidéo du procès de St Etienne sur le site internet http://rhone.confederationpaysanne.fr/proces-lactalis_824.php
 


Pour ceux et celles qui sont disponibles demain en début d'après-midi.

samedi 2 février 2013

[Villeurbanne] Rythmes scolaires : Bret Tout Puissant, grogne, 6 et 12 février !


Le décret du 24 janvier 2013 du ministère de l'éducation nationale porte sur la réforme des rythmes scolaires. Celui-ci doit entrer en vigueur au début de l’année scolaire 2013-2014 et concerne le temps scolaire en maternelle et en primaire, mais dans le public uniquement. L'on sait depuis aujourd'hui que le privé n'est pas touché par ce décret et pourra à sa guise faire ce qu'il lui plaît. Les parents qui ne voudront pas se plier à la réforme auront donc tout le loisir de choisir le privé s'il conserve le rythme scolaire actuel. Ceci est un autre débat mais toutefois n'oublions pas que la casse du service public d'éducation passe aussi par ces considérations.
Revenons à ce décret.
La durée de la pause méridienne (le midi) ne peut être inférieure à une heure trente.
Ce décret prévoit la mise en place d’une semaine scolaire de 24 heures d’enseignement réparties sur 9 demi-journées afin d’alléger la journée d’enseignement. Les heures d’enseignement sont organisées les lundi, mardi, jeudi et vendredi et le mercredi matin, à raison de cinq heures trente maximum par jour et de trois heures trente maximum par demi-journée. Le directeur académique des services de l’éducation nationale (DASEN) peut donner son accord à un enseignement le samedi matin en lieu et place du mercredi matin lorsque cette dérogation est justifiée par les particularités du projet éducatif territorial et présente des garanties pédagogiques suffisantes. Le texte prévoit également la mise en place d’activités pédagogiques complémentaires en groupes restreints pour l’aide aux élèves rencontrant des difficultés dans leurs apprentissages, pour une aide au travail personnel ou pour une activité prévue par le projet d’école, le cas échéant en lien avec le projet éducatif territorial.
Comme le temps de service des professeur-e-s des écoles ne change pas, cela entraîne une demi-journée de cours supplémentaire, à placer de préférence le mercredi matin.
Poser le problème des rythmes scolaires  en diminuant le nombre d'heures de cours dans une journée est une bonne idée. Mais faire croire que les enfants resteront moins de temps à l'école est faux puisque les parents n'auront le choix que de les laisser à l'étude ! L'amplitude horaire de la journée, pour l'enfant, reste inchangée !
Les élèves peuvent en outre bénéficier chaque semaine d’activités pédagogiques complémentaires en groupes restreints pour l’aide aux élèves rencontrant des difficultés dans leurs apprentissage ou pour une aide au travail personnel ou pour une activité prévue par le projet d’école, le cas échéant en lien avec le projet éducatif territorial.
Mais «les activités périscolaires n'impliquent pas d'obliger les enfants à rester dans l'école. Au contraire, il sera intéressant qu'ils puissent aller chaque jour après la classe pratiquer leur activité favorite dans un club sportif, au conservatoire, à la maison de quartier… etc.».
Si les élèves quittent plus tôt, les activités périscolaires commenceront plus tôt et les agents territoriaux qui s'en occupent auront les enfants plus longtemps. Ces agents craignent une détérioration de leurs conditions de travail. «Le rythme de l'enfant ne changera pas, ce sont nos horaires qui vont augmenter».
Quant à savoir si le mercredi est le meilleur jour pour le rythme de l'enfant, c'est une autre chose, vu que c'est l'économique qui a tranché...
Pour les associations et clubs sportifs, ce ne sera pas toujours simple de déplacer les activités du mercredi matin à un autre moment. Pour les communes, la difficulté sera d'organiser les choses. Attribution de créneaux de piscine, disponibilité des gymnases, transport vers les infrastructures…
Quoi qu'il en soit, cette réforme aura un coût, non pour l'Etat, mais pour les collectivités territoriales : transport scolaire, activités périscolaires... Rien que pour la ville de Villeurbanne, il est estimé aux environs de 600 000 euros. La ville de Lyon, quant à elle, l'estime à 1,2 millions d'euros.
Les collectivités territoriales ont jusqu'au 31 mars pour faire savoir si elles mettent en place ou non à la rentrée 2013 cette réforme. Celles qui diront oui recevront de l'Etat 50 euros par enfant.... 
C'est ce qui a poussé JP Bret à devenir le fer de lance de la réforme sur le Grand Lyon. Sans prendre le temps de concertation nécessaire à la prise de décision. Bret Tout Puissant, c'est récurrent en ce moment (voir l'affaire des flashballs).
Les Conseils de Parents d'Élèves ne se sont pas laissés influencer par la décision. Depuis 15 jours, les réunions avec la mairie, les Conseils d'écoles dans toute la commune ont mis en avant ce manque de concertation. Les services municipaux se réfugiant derrière la décision du DASEN. Dès lors, les enseignantEs, les parents d'élèves et même les assistantes maternelles se mettent ensemble dans l'action. En ce début de semaine, des réunions sont organisées dans toutes les écoles de Villeurbanne pour informer et discuter.
Et à l'appel des enseignantEs, un rassemblement devant la mairie de Villeurbanne aura lieu ce mercredi 6 février entre 16h30 et 18h.
Avoir droit à la parole, faire en sorte qu'un élu ne décide pas seul de ce qui est bon pour les enfants de la commune, voilà ce que demandent les parents, les enseignants, en filigrane de ce mouvement qui semble n'en être qu'au début.

Car la suite, elle ne dépend que de la dynamique qui va être mise en oeuvre suite à tout ceci.
En ce qui concerne les enseignants, les syndicats comme le Snu-ipp, la CGT Éduc-action, la CNT Éducation appellent d'ores et déjà à une grève le 12 février.
Nous en reparlerons.